Rencontre avec Aline / Aline Imagine

Oct 21 2024

Aline est une artiste peintre et illustratrice à l'aquarelle. Notre rencontre a eu lieu sur Instagram, où j’ai immédiatement été captivée par son univers onirique, empreint de douceur et de couleurs vibrantes.

Peux-tu nous parler de ton parcours et de ce qui t'as conduit à devenir créatrice ?

J’ai exercé la profession d’architecte plusieurs années avant de me tourner définitivement vers le métier-passion d'artiste-peintre. Je suis spécialisée dans l'aquarelle, je me fais vraiment plaisir avec une part de créativité beaucoup plus importante et un emploi du temps très flexible. Quitter un métier salarié c'est un pas à franchir, j'ai pu le faire car j'avais la chance d'être soutenu par mon conjoint. C'est un choix de vie que j'essaie de conjuguer avec le temps pour mes enfants.

Quelles sont tes sources d’inspiration et comment maintiens-tu ta créativité au fil du temps ?

Mes sources d'inspiration sont vraiment des émotions de mon vécu, des expériences propres à moi. Je puise les idées dans ce que j'aime, dans mes loisirs, mes vacances... Je m'inspire finalement peu de ce que font les autres, je n'aime pas reproduire. Ce qui m'intéresse c'est tout ce qui sort de mon imaginaire, cette part d'invention qui me motive à créer. Mon challenge au quotidien c'est de peindre des sujets qu'on ne voit pas ailleurs et d'y apporter ma propre sensibilité.

As-tu un processus de création, de l'idée initiale à la réalisation finale ?

Souvent je pars d'une idée initiale, c'est elle qui va me motiver à prendre les pinceaux. Cela peut être un sujet précis, une image dans ma tête, une composition de couleurs... A partir de là, je me lance directement. Je pose la composition au crayon de papier et je passe ensuite à l'aquarelle. Parfois il n'y a pas d'étape de croquis, je passe directement aux pinceaux. J'aime réussir du premier jet, je fais rarement des brouillons et des tests... C'est-à-dire que je ne refais jamais 10 fois la même peinture !

Quelle est la chose la plus inattendue ou surprenante qui t’ait inspirée dans ton processus créatif ?

J'aime beaucoup trouver de l'inspiration dans le semi-abstrait, ce qui est plus surprenant dans le monde de l'aquarelle. Traditionnellement on s'attend plutôt à des paysages marins, des fleurs, des animaux... Je nourris mon processus créatif avec des idées plus abstraites.

Quelle création, parmi toutes celles que tu as réalisées, est la plus significative pour toi, et quelle histoire personnelle se cache derrière elle ?

Ma signature, c'est les châteaux enchantés. Ce sont des petits mondes semi-abstraits, tous uniques. Je les réalise sur-mesure. Le premier que j'ai fait était à l’acrylique, avant l'aquarelle. J'ai voulu représenter un château que j'avais vraiment vu en rêve. Un château blanc, dans les brumes dans une atmosphère très mystique, où l'on ne sait pas si le mal ou le bien règne. Aujourd'hui, j'ai évolué ma technique, ils sont souvent plus colorés !

Comment imagines-tu que tes créations évolueront dans les dix prochaines années, et quels nouveaux domaines ou médias aimerais-tu explorer ?

Tout est possible. De manière professionnelle, je ne pense pas pour l'instant changer de média. L'évolution se fait aussi beaucoup en parallèle des demandes, des commandes que l'on a... J'ai aussi une frontière assez floue avec le domaine de l'illustration qui pourrait me plaire. En loisir, j'ai déjà testé beaucoup de choses : origami, pâte fimo, crayon... J'aimerai tester d'autres domaines, mais je manque de temps ! J'aime bien suivre les créations de tricot ou de poterie.

Peux-tu décrire un projet ou une création particulière qui a représenté un tournant dans ta carrière et pourquoi ?

Mes livres édités aux éditions Vigot , cela donne vraiment de la crédibilité à mon travail. C'est vraiment une fierté de savoir que les gens puissent acheter mes livres dans n'importe quelle librairie et suivre mes conseils et techniques à l'aquarelle. Écrire un livre c'est un long projet de plus d'an, toute la reconnaissance derrière fait du bien au moral. Le premier livre a été traduit en japonais, ça me semble vraiment fou !

Je dirai aussi ma présence sur Instagram qui m'a permis de trouver de une belle communauté autour de l'aquarelle. Montrer son travail sur les réseaux, c'est une autre manière de travailler, c'est aussi un tournant dans la manière de partager mes créations.

Quels sont les principaux défis auxquels tu as été confrontée dans ta carrière, et comment les as-tu surmontés ?

Le plus gros défi comme tous les créateurs je pense, c'est de réussir à vendre ses œuvres pour en vivre. C'est un métier à part entière. La travail de création reste assez relatif par rapport au travail de communication.

Se rendre compte aussi que ce qu'on aime peindre, n'est pas forcément ce qui se vend le mieux.

Fixer ses prix, c'est aussi un défi, surtout dans l'art.